La direction d'Air Transat a amorcé mercredi une série de rencontres avec ses employés alors que le transporteur cherche à réduire ses dépenses de 20 millions.

La filiale du voyagiste Transat [[|ticker sym='T.TRZ.B'|]] souhaite ramener à l'interne l'exploitation des avions monocouloir Boeing 737 actuellement confiés en sous-traitance à l'entreprise néo-écossaise Canjet. Le contrat expire à la fin avril 2014.

Mais pour que ce changement soit réalisable financièrement, Air Transat soutient devoir réduire ses coûts de plusieurs millions de dollars par année. Au total, en incluant d'autres initiatives, l'objectif est d'obtenir des compressions de 20 millions par année, a indiqué mercredi une porte-parole de l'entreprise, Debbie Cabana, par courriel.

Pour y parvenir, Air Transat demandera des concessions à ses employés. Ceux-ci ont déjà accepté, l'an dernier, un gel de leurs salaires pendant deux ans. Cette fois-ci, il n'est pas question de toucher aux salaires, a assuré Mme Cabana.

Carol Lavoie, président du syndicat des pilotes, a indiqué au cours d'un entretien téléphonique mercredi que selon ce qu'il en savait, les demandes de l'employeur n'étaient «pas exagérées». Il a dit que les pilotes étaient disposés à accepter, par exemple, de loger dans des hôtels situés près des aéroports plutôt qu'au centre-ville, ce qui permettrait de réaliser des économies importantes.

Il a été impossible mercredi de joindre un porte-parole du syndicat des agents de bord, qui est affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ).

Si Air Transat décidait de rapatrier l'exploitation des 737, entre six et 14 appareils s'ajouteraient à sa flotte, qui comprend actuellement 23 Airbus A310 et A330.

Des dizaines de pilotes et quelques centaines d'agents de bord pourraient alors être rappelés. L'automne dernier, une cinquantaine de pilotes et plusieurs centaines d'agents de bord ont été mis à pied en raison de la décision d'Air Transat de diminuer sa capacité aérienne.