Bombardier (T.BBD.B) a pris des mesures afin de réduire le risque qu'un fournisseur chinois provoque le report du premier vol d'essai de la CSeries, mais un analyste qui a visité les installations de l'entreprise craint qu'elle ne soit pas en mesure de produire des sections de fuselage lorsque commencera la pleine production des appareils.

La société aéronautique montréalaise, qui espère entreprendre les essais en vol d'ici la fin de l'année, a récemment transféré de Shenyang, en Chine, à une usine de Belfast, en Irlande du Nord, la production de la partie centrale du fuselage des avions.

L'entreprise chinoise, SAC Commercial Aircraft Company (SACC), continue de fournir les parties arrière du fuselage et en a déjà fait parvenir une à Mirabel, près de Montréal, où elle a été fixée à d'autres sections.

Bien que cela soit positif, Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, a estimé que le partenaire chinois risquait de ne pas atteindre les objectifs de production.

Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, a quant à lui affirmé que Bombardier avait transféré à Belfast la production des parties centrales du fuselage des avions parce que SACC avait accepté trop de travail et qu'elle ralentissait le processus. Bombardier entend cependant confier de nouveau la production des sections à la compagnie en raison de ses coûts moins élevés, a-t-il ajouté.

Bombardier a réitéré que le premier vol d'essai de la CSeries aurait lieu tel que prévu, a par ailleurs indiqué M. Doerksen.

À la Bourse de Toronto, mardi après-midi, les actions de Bombardier valaient 3,73 $, en hausse de 4 cents, soit un peu plus de 1,5% par rapport à leur précédent cours de clôture.