Le gouvernement du Québec annonce une aide pouvant atteindre jusqu'à 1 million de dollars afin d'aider les quelque 700 ex-travailleurs d'Aveos qui n'ont pas réussi à se trouver un nouvel emploi à se requalifier.

En tout, 1800 personnes avaient perdu leur emploi lors de la fermeture de l'entreprise d'entretien d'aéronefs le 19 mars dernier.

Le nombre de 700 est toutefois un estimé, les données étant difficiles à obtenir puisque l'employeur n'existe plus, mais le syndicat estime qu'environ 1100 employés ont réussi à se reclasser.

En annonçant la mesure vendredi à Montréal, la ministre de l'Emploi et du Travail, Agnès Maltais, a expliqué que la plupart de ces travailleurs ont acquis les compétences requises pour oeuvrer dans le secteur aérospatial au sein de l'entreprise, mais n'ont pas les certifications officielles requises par les autres employeurs. Or, la demande pour la main-d'oeuvre spécialisée dans le secteur aérospatial est très forte.

Les sommes allouées serviront d'abord à établir le profil et les besoins des travailleurs concernés puis à leur offrir les compléments de formation requis pour qu'ils puissent se trouver un nouvel emploi.

Par ailleurs, Mme Maltais a promis que le gouvernement péquiste prendrait le relais afin de poursuivre la bataille devant les tribunaux visant à obliger Air Canada à assumer ses obligations face aux travailleurs d'Aveos et face à l'entretien de ses aéronefs au Canada, notamment à Montréal et au Manitoba.

Aveos, autrefois connue sous le nom de Services techniques Air Canada (ACTS), avait été délestée des actifs lors de la restructuration d'Air Canada à l'époque où le transporteur aérien était au bord du gouffre, en 2004. La loi encadrant cette restructuration prévoyait que le transporteur aérien poursuive l'entretien de ses appareils au Canada.

La cause doit être entendue le 19 novembre par la Cour supérieure.

La ministre a indiqué que même si Aveos a été fermée, morcelée et partiellement vendue, Air Canada doit respecter ses obligations face à Montréal.