La CSeries a pris son envol de façon virtuelle à Mirabel.

La semaine dernière, les employés de Bombardier ont fait démarrer l'«Avion zéro», banc d'essai comprenant les divers systèmes de l'appareil, comme les commandes de vol électriques, les volets, les stabilisateurs et le train d'atterrissage.

L'Avion zéro, qu'on appelle également l'iron-bird (oiseau de fer), est une grande structure de métal qui ressemble vaguement à un squelette d'avion, installée au coeur du Centre d'essai intégré des systèmes des avions CSeries à Mirabel. L'Avion zéro ne volera jamais, mais il permet de faire fonctionner pratiquement tous les systèmes et les logiciels simultanément. Les employés commandent ces systèmes à distance à partir d'une sorte de cabine de pilotage dépouillée de son revêtement extérieur.

«Ça permet de gagner du temps, parce qu'auparavant, de tels tests nécessitaient de vrais avions», a déclaré le porte-parole de Bombardier Avions commerciaux, Marc Duchesne, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires.

Il a affirmé que Bombardier était le premier avionneur à utiliser au maximum cette technologie.

«Lorsque nous allons arriver avec le premier vol du premier véritable avion, les systèmes auront déjà été testés, a-t-il fait valoir. Tous les systèmes parleront déjà ensemble, fonctionneront ensemble.»

Des représentants des fournisseurs des principaux systèmes de la CSeries, comme Pratt&Whitney, Hamilton Sundstrand, Parker et Rockwell Collins, sont présents à Mirabel pour participer à la série d'essais. CAE a aussi un grand rôle à jouer dans le processus d'essais virtuels.

«Les résultats jusqu'à maintenant ont été satisfaisants et certains ont même dépassé nos attentes», a soutenu le vice-président et directeur général de la CSeries, Rob Dewar.