Bombardier a confirmé vendredi avoir reçu une commande pour huit avions turbopropulsés Q400 de la part du transporteur polonais Eurolot.

Au prix «courant» du Q400, la commande se chiffre à 246 millions $ US, a précisé l'avionneur montréalais dans un communiqué.

Or, les acheteurs réussissent généralement à négocier d'importants rabais avec les constructeurs. Le mois dernier, le quotidien polonais Puls Biznesu indiquait d'ailleurs que la valeur de la commande d'Eurolot était de 400 millions de zlotys, soit à peine 128,3 millions $ US.

L'entente prévoit par ailleurs des options pour 12 autres appareils qu'Eurolot pourra acquérir aux mêmes conditions.

Eurolot, qui a débuté ses activités en 1997, est la filiale régionale de LOT Polish Airlines, le transporteur national polonais. Ce dernier est contrôlé par le gouvernement polonais.

Fait intéressant, Eurolot exploite actuellement des appareils de l'européen ATR et du brésilien Embraer, deux concurrents de Bombardier.

Eurolot prévoit recevoir ses premiers Q400 dès le mois de mai. Les nouveaux avions remplaceront certains appareils de la flotte de la compagnie et contribueront à l'expansion de son réseau.

Bon début d'année

Après s'être solidement fait doubler par ATR et Embraer sur le plan des commandes d'avions régionaux en 2011, Bombardier connaît un bon début d'année 2012.

Depuis le 1er janvier, la multinationale montréalaise a reçu des commandes fermes pour 21 appareils (en incluant les huit d'Eurolot), contre à peine 20 pendant l'ensemble de l'année 2011.

Le vrai test sera toutefois la commande de 40 avions turbopropulsés que WestJet [[|ticker sym='T.WJ'|]] doit passer plus tard cette année. Bombardier et ATR ont tous deux dépêché des appareils à Calgary cette semaine dans l'espoir de séduire les dirigeants et les employés du transporteur albertain.

Les Q400 sont plus rapides et ont une plus grande distance franchissable que les ATR, mais ils sont aussi plus chers à l'achat en plus d'être plus gourmands en carburant.

La plupart des analystes s'attendent tout de même à ce que Bombardier remporte le contrat de WestJet.

Après tout, l'entreprise québécoise a un carnet de commandes beaucoup plus mince qu'ATR, de sorte qu'elle pourrait amorcer plus rapidement ses livraisons à WestJet. Personne n'exclut, toutefois, une victoire surprise d'ATR.

En début d'après-midi, vendredi, l'action de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] s'échangeait à 4,13 $, en hausse de 0,5 pour cent, à la Bourse de Toronto.