Une porte qui s'était brutalement fermée vient de s'entrouvrir pour un avion militaire présenté à l'US Air Force par l'avionneur américain Hawker Beechcraft et ses partenaires, dont les sociétés québécoises Pratt & Whitney Canada, CAE et CMC Esterline.

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En novembre dernier, l'USAF avait exclu l'AT-6 d'Hawker Beechcraft d'un processus d'appel d'offres concernant l'acquisition de 35 avions légers de soutien (des appareils turbopropulsés). Les forces aériennes américaines n'avaient pas fourni de motifs pour expliquer cette décision et avaient attribué une première tranche du contrat au seul autre appareil en lice, le Super Tucano d'Embraer, présenté par l'avionneur brésilien et la société américaine Sierra Nevada. Cette première tranche, d'une valeur de 355 millions US, portait sur 20 appareils destinés aux forces aériennes afghanes.

L'US Air Force avait envoyé une note à Hawker Beechcraft pour l'informer de son exclusion, mais cette missive s'était perdue dans la salle de courrier de l'avionneur et n'avait atteint son destinataire que 11 jours plus tard. Or, Hawker Beechcraft n'avait que 10 jours pour contester cette décision auprès des instances gouvernementales. L'avionneur avait alors décidé de déposer un appel en Cour fédérale.

Mardi, l'US Air Force a annulé le contrat accordé à Embraer et Sierra Nevada et a lancé une enquête sur le processus d'attribution.

Le président du conseil d'administration d'Hawker Beechraft, Bill Boisture, a affirmé qu'il s'agissait d'une bonne nouvelle pour les forces aériennes américaines, les contribuables et les employés d'Hawker Beechcraft. «Nous continuons à croire que l'AT-6 est le bon appareil pour cette mission, a-t-il déclaré dans un communiqué. Il s'agit de l'avion le plus approprié, le plus abordable, le plus durable et le plus souple de tous les avions légers d'attaque dans le monde aujourd'hui.»