Des travailleurs du chantier maritime de Verreault Navigation manifesteront mercredi, devant l'Assemblée nationale, pour dénoncer la décision de la Société des traversiers du Québec (STQ) d'accorder le contrat d'entretien et de réparation du navire Camille-Marcoux au chantier Irving Shipbuilding, de Halifax.

La manifestation, qui débutera à 12h30, a pour but de convaincre Québec de revenir sur sa décision. Les travailleurs du chantier situé aux Méchins, en Gaspésie, seront accompagnés de plusieurs dirigeants syndicaux, dont le président de la CSN, Louis Roy.

La CSN rappelle que Verreault Navigation a obtenu pendant 25 ans le contrat d'entretien du Camille-Marcoux, un traversier qui relie Matane à la Côte-Nord.

Le député de Matane, Pascal Bérubé, demande au gouvernement du Québec de faire adopter un décret lui permettant de pouvoir accorder un contrat discrétionnaire à Verreault Navigation.

Le contrat qu'a octroyé la STQ à Irving fait suite à un deuxième appel d'offres. L'organisme explique que la seule soumission reçue au premier appel d'offres, celle de Verreault, dépassait son budget, ce qui explique le dépôt du second appel d'offres auquel tout chantier canadien a pu soumissionner.

Le député Bérubé s'indigne que des impôts vont échapper au Québec pour épargner environ 300 000$, l'écart entre les propositions d'Irving et de Verreault.

Il rappelle que récemment, le gouvernement du Canada n'a rien donné au Québec pour le riche contrat de construction de ses navires de guerre alors que le chantier Irving a récolté une large part du gâteau.