GE Aviation espère annoncer d'ici la fin de l'année un nouvel investissement à son usine de Bromont.





«Bromont est une étoile dans notre constellation d'usines dans le monde, c'est une de nos usines les plus performantes, les plus productives», a déclaré la présidente de GE Canada, Elyse Allan, en marge de l'assemblée annuelle de l'Association des industries aérospatiales du Canada, à Ottawa hier. «Nous aimons récompenser cela avec plus de travail.»



Le nouveau mandat de l'usine de Bromont lui permettra de participer à la mise au point et à la fabrication de moteurs de nouvelle génération, comme le TechX, qui équipera les nouveaux biréacteurs d'affaires Global 7000 et Global 8000 de Bombardier, ou le Leap-X, qui pourra propulser la prochaine génération d'appareils à un corridor, comme le Boeing 737 et l'Airbus A320.

Il y a quelques semaines, GE a annoncé un investissement de 63,5 millions de dollars à son usine de Bromont afin de fabriquer de nouvelles composantes de moteurs, comme des bords d'attaque métalliques d'aubes de ventilateur, des aubes de turbine et des aubes de compresseur basse pression.

Ce premier projet, qui bénéficie d'une subvention de 13,3 millions de dollars du gouvernement du Québec, permettra d'ajouter 80 emplois aux 545 emplois existants à Bromont.

«Nous travaillons sur un investissement additionnel qui permettra d'ajouter de la capacité et de la capabilité à Bromont, a déclaré Mme Allan, au cours d'une brève rencontre avec les journalistes. Nous sommes très positifs.»

Le représentant de GE Aviation à Ottawa, Daniel Verreault, a précisé que l'entreprise avait soumis son projet au gouvernement du Québec et à celui du Canada.

«Nous sommes en négociations afin de voir si GE investira au Canada ou ailleurs, a-t-il déclaré. Il y a toujours de la concurrence dans le monde, mais le Québec est un endroit très favorable pour un investissement. Le gouvernement du Québec est très dynamique, comme le gouvernement du Canada, et nous sommes confiants de pouvoir négocier une entente.»

Le fait que Bombardier ait choisi GE pour propulser ses nouveaux appareils Global constitue une victoire pour le motoriste, qui avait été évincé du marché des gros avions d'affaires par son concurrent, Rolls-Royce.

Par contre, GE s'est allié à Rolls-Royce pour motoriser le F-35, le Joint Strike Fighter. L'usine de Bromont collabore au projet en faisant la conception de deux aubes du moteur.

Toutefois, c'est Pratt&Whitney qui a décroché le contrat pour la mise au point du moteur initial du F-35. Pratt&Whitney Canada (P&WC) fabrique une pièce importante de ce moteur, soit l'aubage rotor monobloc du cinquième étage du compresseur haute pression.

Mme Allan a encouragé le gouvernement du Canada à se joindre au gouvernement britannique pour demander au Congrès américain de continuer à financer le développement de deux moteurs différents. Il appartiendra au client de choisir le moteur qu'il désirera.

«La concurrence a du bon, elle permet d'obtenir le meilleur moteur au meilleur prix», a affirmé la présidente de GE Canada.

L'industrie québécoise de l'aérospatiale a reçu une autre bonne nouvelle hier. CAE a annoncé la vente de deux simulateurs de vol à Sichuan Airlines, un transporteur chinois. Il s'agit d'une transaction d'une valeur de 25 millions de dollars.

La vice-présidente aux communications de CAE, Nathalie Bourque, a souligné que, depuis le début de l'année, l'entreprise montréalaise avait reçu des commandes pour 16 simulateurs de vol. L'année dernière, à pareille date, CAE n'avait enregistré que 10 commandes.