La venue prochaine de la Coupe du monde de football et des Jeux olympiques au Brésil a incité Bombardier (T.BBD.B) à tenter sa première offensive importante dans la patrie de son concurrent Embraer. Sa division Transport est sur les rangs pour décrocher un contrat de train pour la ville de São Paulo.





Il s'agit d'un monorail automatisé comme celui que Bombardier est en train de construire pour la ville de Riyad, en Arabie Saoudite, a précisé hier le président de la division transport, André Navarri.



Bombardier mise beaucoup sur le Brésil pour accroître sa présence encore timide sur le marché sud-américain. Le pays a augmenté son budget de dépenses d'infrastructures en prévision de la Coupe du monde de football en 2014 et des Jeux olympiques d'été de 2016.

La division Transport s'est associée à un partenaire brésilien, Queiroz Galvao, pour sa proposition à la ville de São Paulo. Trois autres entreprises convoitent ce contrat.

Par ailleurs, M. Navarri a indiqué qu'une partie du contrat de 267 millions US confirmé hier avec la New Jersey Transit Corporation pour la construction de 100 voitures de trains de banlieue sera réalisée à l'usine de La Pocatière au Québec.

Cette nouvelle fort attendue dans la région n'empêchera probablement pas les mises à pied prévues pour cet automne, en raison du retard dans l'octroi du contrat du métro de Montréal. «Il est trop tôt pour le savoir», a indiqué M. Navarri. La construction des voitures pour le New Jersey est prévue pour le printemps prochain.

Résultats décevants

Pour son deuxième trimestre qui a pris fin le 31 juillet, Bombardier affiche des résultats qui ont été jugés décevants par les analystes. Les profits sont en baisse de 27%, à 148 millions US (8 cents US par action) et les revenus ont diminué de 17%, à 4,1 milliards US.

Le recul de la rentabilité est attribuable à des revenus plus faibles de la division transport et à des marges plus étroites dans le même secteur, constate l'analyste Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins.

L'analyste s'attendait à ce que ces résultats fassent baisser le titre mais c'est le contraire qui s'est produit. Dans un marché haussier, l'action de Bombardier a pris 3,6%, à 4,60$, à la Bourse de Toronto. Depuis un an, le titre a varié entre 3,78$ et 6,24$.

La division aéronautique continue de souffrir de l'incertitude économique, a expliqué le président et chef de la direction de Bombardier, Pierre Beaudoin, lors d'une conférence téléphonique.

Lentement, le marché commence à s'améliorer, estime le président de la division Aéronautique, Guy Hachey. Les annulations sont en baisse et le carnet de commandes pour tous les types d'appareils était de 17,1 milliards US au 31 juillet, comparativement à 16,7 milliards US au 31 janvier.

Même si l'entreprise n'a pas récolté de nouvelles commandes pour son nouvel appareil CSeries au dernier Salon de l'aéronautique de Farnborough, le programme progresse comme prévu, assurent ses dirigeants.

Bombardier Aéronautique discute actuellement avec 65 clients intéressés par la CSeries, a fait savoir Guy Hachey. Les discussions avec cinq de ces clients potentiels sont très avancées et devraient aboutir dans les prochains mois, a-t-il précisé.

Avec 90 commandes fermes à 42 mois de sa mise en service, la CSeries n'est pas en retard comparativement aux autres programmes lancés par Bombardier, a assuré la direction.

RÉSULTATS DÉCEVANTS POUR BOMBARDIER

Deuxième trimestre terminé le 31 juillet 2010

REVENUS

4,1 milliards US

-17,5% (var. sur un an)

PROFIT

148 millions US

-27% (var. sur un an)

PROFIT PAR ACTION

8 cents US

-27% (var. sur un an)