Le directeur général de la Société de transport de Montréal ( STM) blâme la judiciarisation du dossier du remplacement des voitures du métro pour expliquer les nombreux délais qui l'affligent.

Le plus récent délai a été annoncé mardi, lorsque la STM a révélé qu'elle irait de l'avant avec son appel d'offres international pour le remplacement des voitures.

L'entreprise a expliqué que la firme espagnole Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) avait démontré son entière conformité aux exigences applicables. Les experts de la STM et de son bureau de projet ont donc recommandé d'enclencher le processus d'appel d'offres public international pour l'acquisition de 765 voitures avec des options d'achat pour 288 voitures additionnelles l'automne prochain.

Dans une lettre puliée mercredi dans des journaux, le directeur général de la STM, Yves Devin, rappelle que d'abord, en 2006, le gouvernement du Québec, qui finance le projet à 75 pour cent, a demandé à la STM de négocier de gré à gré avec Bombardier, ce qu'Alstom a contesté en Cour supérieure.

Bombardier et Alstom ont donc déposé en décembre 2008 une proposition unique que la STM a jugé irrecevable.

M.Devin rappelle que Québec a ensuite obligé la STM à publier un avis d'intention sur le marché international. Deux firmes se sont manifestées, dont CAF, avant que le consortium Bombardier-Alstom ne vienne annuler son avis d'intention, une requête peu après déboutée par la Cour supérieure.

Yves Devin écrit que la STM a toujours oeuvré de concert avec Québec dans ce dossier et qu'elle a rigoureusement suivi les processus. Il promet d'oeuvrer avec les employés à trouver des moyens pour compenser le retard de livraison des voitures.

Le directeur général veut aussi optimiser le réseau des autobus car l'achalandage du transport public progresse à un rythme important.