Le beau temps est revenu sur Le Bourget. Mais, au Québec, c'est une pluie de plusieurs centaines de millions de dollars d'investissements qui s'apprête à tomber.

C'est du moins ce que prévoit le ministre des Relations internationales du Québec, Pierre Arcand, après quelques jours passés au Bourget et en marge du salon aéronautique.

Il a indiqué qu'un gros projet d'investissement de «quelques centaines de millions de dollars» dans le domaine de l'aéronautique était sur le point d'être annoncé. Il n'a toutefois pas voulu donner plus de détails. Ce projet devait être annoncé hier au Bourget, mais il manquait encore «quelques approbations financières».

«Ça prend bien des autorisations», a soupiré le ministre.

M. Arcand n'a donc procédé à aucune annonce hier, alors que traditionnellement, le gouvernement québécois s'organise pour annoncer des projets pendant les grands salons aéronautiques.

Le ministre a affirmé que d'autres importants projets d'investissement étaient aussi sur le point de débloquer, notamment deux projets présentés par des entreprises allemandes.

«Elles sont intéressées de façon sérieuse, a-t-il soutenu. On ne parle pas de simples prospects, mais de choses extrêmement positives, d'investissements très importants.»

Une des deux entreprises n'a même pas présenté une demande au gouvernement québécois pour du financement pour son projet.

«Il arrive, il est prêt à partir», a lancé le ministre.

M. Arcand a indiqué qu'une entreprise italienne rencontrée dans le cadre du Bourget était également intéressée à Montréal.

«C'est un projet qui pourrait se développer assez rapidement», a-t-il affirmé.

Les trois projets représenteraient des investissements d'environ 200 millions de dollars.

Des contrats à des québécoises

Quoi qu'il en soit, des entreprises québécoises ont annoncé des contrats bien tangibles hier au salon aéronautique.

CAE a ainsi reçu une commande de 50 millions de dollars de la part du propriétaire de Gulf air, Mumtalakat, pour deux simulateurs de vol et des services de soutien au cours des 10 prochaines années.

De son côté, Héroux-Devtek a annoncé un contrat de 10 millions pour la fourniture de châssis électroniques pour le Joint Strike Fighter, le F-35. Il ne s'agit pas d'un énorme contrat en soi, mais il vient renforcer la participation d'Héroux-Devtek à cet important programme militaires.

«Toutes les usines de notre filiale Aérostructures participent maintenant au Joint Strike Fighter», a déclaré le président et chef de la direction d'Héroux-Devtek, Gilles Labbé.

L'entreprise fabrique notamment des cloisons structurales pour l'appareil et des systèmes de verrouillage de porte.

«Nous espérons un jour faire une partie du train d'atterrissage», a indiqué le grand patron d'Héroux-Devtek.

Enfin, Bombardier a annoncé hier que la société Mig Aviation 3 avait commandé huit appareils turbopropulsés Q400 pour son transporteur Olympic Air. Il s'agit d'une commande de 224 millions US. Le contrat comporte des options pour huit appareils de plus, ce qui ferait passer sa valeur totale à 468 millions US.