Le grand patron de la Banque Scotia a indiqué mercredi être en désaccord avec les récents avertissements du Fonds monétaire international (FMI) au sujet du niveau élevé d'endettement du Canada, et il a assuré être «à l'aise» avec le profil de risque du prêteur.

Lors d'une conférence à l'Université de Toronto, Brian Porter a dit avoir une «perspective différente» de celle du FMI et a estimé que l'organisme devrait s'intéresser à «l'autre côté du bilan», qui a suivi la cadence, ou même surpassé, des niveaux d'endettement dans leur ensemble.

Dans son rapport sur la stabilité financière mondiale d'octobre, le FMI a estimé que la dynamique du secteur privé non financier au Canada rendait son économie plus vulnérable à un resserrement des conditions financières et à un affaiblissement de l'activité économique.

Puis, la semaine dernière, un groupe financier international détenu par les banques centrales du monde a estimé que le ratio du crédit au produit intérieur brut et celui du service de la dette laissaient entrevoir certains signes avant-coureurs de vulnérabilités pour le système bancaire national dans les années à venir.

M. Porter, qui s'exprimait mercredi devant un auditoire de l'école de gestion Rotman, a affirmé qu'une analyse juste devait s'intéresser à une entité dans son intégralité, plutôt qu'à quelques données.

Il a aussi souligné que le capital conservé par les banques en guise de coussin de sécurité était plus important qu'il y a 10 ans, et que ces institutions étaient en meilleure posture pour affronter toute nouvelle crise.