Barclays pourrait supprimer jusqu'à plus de 30 000 emplois d'ici à la fin 2017, a affirmé lundi le quotidien britannique The Times, deux semaines après le renvoi du directeur général de la banque.

Une source proche du dossier a toutefois assuré à l'AFP que la banque britannique s'en tenait pour l'instant au chiffre de 19 000 suppressions d'emplois d'ici fin 2016, annoncées en mai 2014 dans le cadre d'un recentrage stratégique et dont la mise en oeuvre est en cours.

Jointe par l'AFP, la banque n'a souhaité faire aucun commentaire. Elle présente ses résultats semestriels le 29 juillet.

Le Times a avancé néanmoins, en citant «des sources haut placées», que la banque prévoyait de supprimer plus de 30 000 emplois dans le monde et de faire passer ses effectifs, actuellement de quelque 132 000 personnes, à moins de 100 000 d'ici deux ans et demi. Un tel plan impliquerait la disparition de près d'un emploi sur quatre au sein de Barclays, l'une des quatre grandes banques de la City de Londres.

Le renvoi d'Antony Jenkins, démis de ses fonctions de directeur général le 8 juillet par le conseil d'administration, avait notamment été attribué à son incapacité à réduire de façon drastique les coûts de fonctionnement de la banque.

La banque a pourtant sévèrement taillé dans ses effectifs sous son égide, annonçant l'an dernier un vaste plan de 19 000 suppressions d'emplois, dont une bonne part dans la division de banque d'investissement.

Le Times affirme lundi que l'essentiel des nouvelles suppressions d'emploi à venir seraient menées dans l'activité de banque de détail.

Barclays est actuellement à la recherche d'un successeur à M. Jenkins et la direction exécutive de la banque est exercée en attendant par son président, John McFarlane, apparu comme le nouvel homme fort de l'institution financière depuis l'éviction du directeur général.

M. McFarlane a prévenu depuis que la direction de la banque n'allait pas se «précipiter» pour dénicher un remplaçant, qui pourrait ne pas être désigné avant le printemps prochain.

L'action Barclays réagissait peu à la Bourse de Londres après la publication de ces informations, le titre gagnant 0,36% à 281,10 pence peu avant 7h00, à peu près en ligne avec la tendance générale du marché.