À l'instar du président de la Banque Nationale, les autres présidents et chefs de la direction de banques canadiennes présents à la conférence d'investisseurs, hier à Toronto, ont dû clarifier le «risque pétrolier» dans leur portefeuille de prêts et leurs prochains résultats d'exploitation.

À la Banque de Montréal, le chef de la direction, Bill Downe, a indiqué que son portefeuille de 5,9 milliards de dollars en prêts à l'industrie pétrolière avait déjà été soumis à des tests de solvabilité avec des prix du pétrole descendait jusqu'à 35$US le baril cette année et d'au plus 50$US l'an prochain.

«S'ils s'avèrent, ces scénarios pétroliers seraient les plus graves depuis 50 ans. Malgré tout, nous sommes confiants que nos pertes [sur prêts en défaut] demeureraient très, très gérables», a soutenu M. Downe. À la Banque Royale, qui est le plus important prêteur aux entreprises et aux ménages dans l'Ouest canadien, le chef de la direction, Dave McKay, a indiqué que le portefeuille de 9,6 milliards de prêts à l'industrie pétrolière était soumis à un «stress test» de solvabilité avec «avec un baril à 45$». Le risque de dommages au bilan de la Royale serait encore limité. Néanmoins, comme ses homologues, Dave McKay a dit s'attendre à un effet bénéfique dans les prochains résultats de la Banque de la baisse des coûts pétroliers dans l'économie du centre du Canada (Ontario, Québec), qui demeure de loin le plus grand marché de la Banque Royale.