La banque JPMorgan Chase va verser 100 millions de dollars à la CFTC, l'agence américaine de régulation des produits dérivés, pour mettre fin à des poursuites dans l'affaire de la Baleine de Londres, affirme le Wall Street Journal mardi.

La première banque américaine en termes d'actifs a passé un accord à l'amiable avec la CFTC, qui devrait lui imposer cette amende au motif d'avoir fait usage «d'instruments de manipulation» des marchés, explique le quotidien financier, citant des sources proches du dossier.

Aucun porte-parole de la CFTC n'était joignable dans l'immédiat, tandis que celui de JPMorgan Chase s'est refusé à tout commentaire sur cette question.

Cette amende s'ajoute aux 920 millions de dollars que JPMorgan Chase a déjà accepté de payer en septembre aux autorités américaines et britanniques, en liaison aux pertes générées par une équipe de trading de son bureau londonien de courtage en propre (CIO).

En ayant pris des positions énormes sur des dérivés de crédit européens risqués qui ont mal tourné, le trader français Bruno Iksil, son subalterne également français Julien Grout, et leur supérieur, l'Espagnol Javier Martin-Artajo, ont fait subir des pertes de 6,2 milliards de dollars au CIO.

MM. Grout et Martin-Artajo font l'objet de poursuites pénales du département américain de la Justice tandis que Bruno Iksil n'est pas inquiété, ayant collaboré à l'enquête des autorités.

M. Martin-Artajo a été arrêté puis relâché sous caution en Espagne, M. Grout se trouve en France où il ne peut être extradé.

Selon le Wall Street Journal, l'accord avec la CFTC ne met pas forcément fin aux poursuites des autorités contre JPMorgan dans cette affaire, notamment parce que le gendarme boursier américain (SEC) mène toujours une enquête.