Les grandes banques devraient être en mesure de répondre aux exigences en matière de fonds propres avant l'échéance qui leur a été fixée, à la fin de l'année 2018, a indiqué mardi le comité de Bâle.

Dans un rapport destiné aux chefs d'États et de gouvernements du G20, ce comité chargé d'édicter les règles applicables aux banques, dans le cadre de la réforme dite Bâle III, a indiqué que le ratio de fonds propres durs des grandes banques avait continué de progresser.

Sur une période de six mois à fin décembre 2012, le ratio moyen a grimpé à 9% des actifs pondérés du risque contre 8,5% auparavant, au sein des grandes banques internationales, a-t-il précisé.

De plus, les montants agrégés à combler pour les banques qui se situaient toujours en dessous du seuil requis de 7% ont continué de diminuer.

Le comité de Bâle a par ailleurs précisé que sur les 27 juridictions membres du Comité, 25 se sont désormais dotées d'une version définitive de la réglementation pour mettre en oeuvre la réforme bancaire.

La réglementation n'est encore à l'état de projet que dans deux pays, l'Indonésie et la Turquie, mais des efforts pour la finaliser sont en bonne voie, a précisé le comité de Bâle.

«Il s'agit là de nouveaux éléments positifs qui vont contribuer à renforcer la résilience du système bancaire ainsi que la confiance du public dans les ratios réglementaires», a déclaré Stefan Ingves, le président du Comité de Bâle, qui est également gouverneur de la Banque de Suède.

«Néanmoins, le travail n'est pas achevé. Ainsi, s'agissant de la pondération des risques, on constate encore des divergences excessives», -t-il pointé.

Le Comité de Bâle est actuellement en train d'étudier les mesures qui permettraient de les réduire.

La réforme de Bâle III a été mise en place au lendemain de la crise financière de 2007-2008, et vise à renforcer la capacité du système financier à résister aux chocs, afin d'éviter notamment que les contribuables soient obligés de voler à la rescousse des banques pour les renflouer.

Le rapport du Comité de Bâle sera examiné durant la réunion du G20 qui se tiendra à Saint-Pétersbourg les 5 et 6 septembre.