Les grandes banques américaines ont encore des efforts «à faire» pour mieux prendre en compte l'impact des crises et des activités à risque sur leur solidité financière, a estimé la Réserve fédérale américaine (Fed) lundi.

«Les grandes banques ont considérablement amélioré leurs plans d'utilisation du capital au cours des récentes années mais elles ont encore (des efforts) à faire pour améliorer l'évaluation des capitaux dont elles ont besoin pour résister à un contexte économique et financier tendu», écrit la Réserve fédérale dans un rapport.

Selon ce document, ces établissements ne montrent toujours pas comment leurs activités à risque sont «prises en compte» et continuent à utiliser des scénarios de crise qui ne répondent pas aux «vulnérabilités spécifiques» de leur modèle économique.

Dans le cadre de sa mission de surveillance, la Fed soumet les géants bancaires américains à des tests de résistance et évalue, de manière distincte, la façon dont ils utilisent leur capital (distribution de dividendes, rachats d'actions, fusions-acquisitions...).

La prochaine évaluation des plans d'utilisation du capital commencera «à l'automne» et concernera douze banques supplémentaires, dont la branche américaine de HSBC, a indiqué la Fed lundi.

Jusqu'à présent, 18 établissements, dont Bank of America, JPMorgan Chase ou Citigroup, étaient soumis à cette évaluation.

Il y a encore une marge «considérable» de progrès dans la manière dont ces géants du secteur utilisent leur capital, souligne la Fed dans son rapport, alors que la réforme bancaire dite de Bâle III devrait entrer progressivement en vigueur à partir de 2014 aux États-Unis.

Le rapport estime également que l'utilisation du capital dans ces grandes banques ne fait pas l'objet de contrôles et de règles de gouvernance assez «solides».

Lors de sa précédente évaluation en mars, la Fed avait approuvé en intégralité les plans d'utilisation du capital de quatorze géants bancaires, donné un feu vert «sous conditions» à deux d'entre elles (Goldman Sachs et JPMorgan Chase) et rejeté les plans d'Ally Financial et de BB&T.