JPMorgan (JPM), première banque américaine en termes d'actifs, a annoncé vendredi un bénéfice net en hausse de 31% au deuxième trimestre alors qu'un an auparavant elle traversait encore la tempête liée aux pertes de la «baleine de Londres».

Le bénéfice net s'est élevé à 6,5 milliards de dollars pour la période d'avril à juin, notamment grâce à une hausse de son chiffre d'affaires et à une baisse des réserves pour pertes.

Par action, le bénéfice publié ressort à 1,60$, soit 1,45$ en excluant les éléments exceptionnels. C'est mieux qu'attendu car les analystes tablaient en moyenne sur 1,44$.

L'an dernier à la même époque, la banque se débattait encore pour solder ses pertes dues à l'affaire dite de la «baleine de Londres», lorsqu'une de ses divisions à la City avait pris des paris sur des produits dérivés de crédits très risqués. JPMorgan avait passé une charge de 4,4 milliards sur le seul deuxième trimestre.

Le chiffre d'affaires a progressé de 14% sur un an à 25,2 milliards de dollars entre avril et juin cette année, également mieux que les 24,8 milliards de dollars attendus.

Le chiffre d'affaires a été dopé par un bond de 37% des recettes de banque d'investissement, une progression de 12% des commissions dans les activités de gestion d'actifs et une envolée des transactions pour compte propre de la banque à 3,8 milliards de dollars.

En revanche, les commissions sur prêts ont reculé de 4%, les gains liés au courtage de titres financiers ont chuté de 88% et ceux liés aux intérêts de 4%.

Outre la progression des recettes, la hausse du bénéfice est due à une réduction de 74% des réserves pour pertes liées aux crédits de la banque.

Les dépenses générales ont augmenté de 6% sur un an, dont 8% pour les rémunérations, malgré un recul de 2% des effectifs sur la période sous revue, pour les porter à 254 000 personnes.