La Banque Nationale est la seule des six grandes banques au pays à ne pas avoir augmenté son dividende dans la foulée des résultats financiers du troisième trimestre annoncés cette semaine. Mais ça ne pourrait être que partie remise: l'entreprise a annoncé vendredi dernier que son dividende sera revu au prochain trimestre.

La Nationale, qui avait été la seule à hausser son dividende au deuxième trimestre, est restée sur la touche cette fois, mais peut-être pas pour longtemps.

«Depuis la fin de la crise financière, en 2010, nous avons augmenté le dividende tous les deux trimestres», fait observer Ghislain Parent, chef des finances de la Banque Nationale.

Pas de promesse formelle

La sixième banque au pays - et la principale institution financière au Québec après Desjardins - ne fait cependant pas de promesse formelle.

«Ce qu'on dit, c'est qu'on analysera la situation pour voir si on pourra augmenter le dividende au prochain trimestre. La tradition des deux dernières années a été de l'augmenter tous les deux trimestres. On n'est pas en train de dire qu'on va l'augmenter, mais c'est quelque chose qu'on va considérer», a dit M. Parent.

La Banque Nationale dit se baser sur le capital disponible et les prévisions de profits pour fixer le dividende. Elle vise à distribuer entre 40 et 50% de ses bénéfices aux actionnaires sous forme de dividende.

Or, l'analyste John Aiken, de Barclays, calcule que ce ratio est aujourd'hui à 39%.

«Cela amène la conclusion quasi évidente qu'une hausse significative du dividende est dans les plans pour le quatrième trimestre», écrit-il dans une note aux investisseurs.

Un avantage compétitif?

L'analyste qualifie par ailleurs les résultats de la Nationale, annoncés jeudi après la fermeture des marchés, de «solides, mais peu excitants». Et n'allez pas croire que c'est un reproche.

«De notre point de vue, c'est exactement ce que les investisseurs devraient rechercher dans une banque canadienne», écrit l'analyste.

M. Aiken note que la Banque Nationale, moins exposée aux marchés extérieurs que ses concurrentes, peut compter sur un crédit de qualité.

«Même avec un marché intérieur qui ralentit, nous croyons que la Nationale a la capacité de mieux performer que ses pairs en raison d'une plus forte croissance des prêts et un meilleur contrôle des coûts», analyse-t-il.

Le marché a réagi sans enthousiaste aux résultats pourtant supérieurs aux attentes. Dans un marché en hausse, le titre a perdu 1,11$ ou 1,48% vendredi pour clôturer à 74,01$.