Le titre Dexia gagnait du terrain lundi après-midi à la Bourse de Paris à sa reprise de cotation, quelques heures après le coup d'envoi par la Belgique, la France et le Luxembourg du démantèlement de la banque franco-belge.

Après avoir chuté de plus de 36% à sa reprise de cotation à 14h30 (8h30, heure de Montréal), l'action s'adjugeait à 15h55 (9h55, heure de Montréal) 3,08% à 0,87 euro dans un marché en hausse de 1,15%.

«À la reprise de cotation du titre, des personnes ont paniqué et ont vendu massivement. Une fois ce mouvement passé, des investisseurs plus pragmatiques se sont mis à acheter vu la très faible valeur de l'action», commente Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.

«Vu le contexte, l'action --qui cote moins d'un euro-- est extrêmement volatile et le moindre mouvement est tout de suite amplifié», souligne pour sa part Dov Adjedj chez Aurel BGC.

La Belgique, la France et le Luxembourg, au terme d'une nuit de négociations, ont donné lundi matin le coup d'envoi du démantèlement du groupe franco-belge, première banque victime de la crise de la dette en Europe.

Le conseil d'administration de la banque a accepté une offre de l'État belge de prendre le contrôle à 100% de Dexia Banque Belgique, la filiale belge du groupe, pour 4 milliards d'euros.

Côté français, l'administrateur délégué Pierre Mariani a reçu mandat pour entrer en négociations exclusives avec la Caisse des dépôts (CDC) et la Banque Postale en vue de la reprise des activités de Dexia concernant le financement des collectivités locales.