La banque américaine JPMorgan Chase (JPM) a vu son bénéfice annuel bondir de 48% en 2010 et enregistré un quatrième trimestre particulièrement profitable grâce à une baisse des coûts du crédit, dépassant les attentes des analystes, en dépit d'un chiffre d'affaires annuel en repli.

Sur l'ensemble de l'an dernier, la banque a dégagé un bénéfice net à 17,4 milliards US (+48%). Par action, le bénéfice ressort à 3,96$ US alors que les analystes prévoyaient en moyenne 3,84$ US.

Si le chiffre d'affaires annuel a reculé (-3,5%) à 104,8 milliards US, il dépasse les prévisions de Wall Street (102,6 milliards US).0,99$ US attendus par les analystes.

Le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 10% à 26,1 milliards US, alors que les analystes misaient en moyenne sur 24,44 milliards US.

«La performance solide sur le trimestre et l'année reflète de bons résultats dans toutes nos activités», a affirmé Jamie Dimon, PDG de la banque.

«Les tendances du crédit dans nos activités de cartes de crédit et vente de gros continuent à s'améliorer. Dans les prêts hypothécaires, si les (...) défauts sont moins nombreux, le coût du crédit reste anormalement élevé et continue à peser de façon importante sur nos résultats», a-t-il ajouté.

«Bien que nous continuions à faire face à des difficultés, il y a des signes de stabilité et de croissance à la fois dans les marchés de capitaux et l'économie américaine», a poursuivi le patron de JPMorgan Chase.

Le ratio de fonds propres durs (Tier 1 Common) s'élevait à 9,8% fin 2010.

Les réserves du crédit ont reculé à 33 milliards US.

Au quatrième trimestre, le résultat de la division de banque d'investissement a baissé de 21% sur un an à 1,5 milliard US, en raison d'une hausse de 84% des dépenses de rémunérations liées à la performance et des réserves pour dépenses juridiques.

Le bénéfice de la banque de détail s'est élevé à 708 millions US au quatrième trimestre contre une perte de 399 millions US un an plus tôt, et le chiffre d'affaires a augmenté de 11%, grâce à une hausse de frais liés aux emprunts hypothécaires, et malgré une baisse des revenus liés aux taux d'intérêts.

Les provisions pour pertes liées au crédit se sont élevées à 2,5 milliards US, en baisse de 1,8 milliard sur un an, mais en hausse de 908 millions US comparé au troisième trimestre, pour refléter «une hausse des pertes attendues» sur les crédits immobiliers hérités de Washington Mutual, racheté pendant la crise.