Après avoir enregistré des profits records pour une troisième année consécutive, la Banque Laurentienne (T.LB) a augmenté son dividende et promis de faire encore mieux pendant l'exercice qui vient de débuter.

Au cours de l'année financière qui a pris fin le 31 octobre, le bénéfice net de l'institution montréalaise a atteint 122,9 millions de dollars  (4,63 $ par action), en hausse de neuf pour cent par rapport aux 113,1 millions (4,23 $ par action) dégagés l'an dernier.

Les revenus ont totalisé 737,4 millions, en croissance de 11 %.

Au quatrième trimestre, les profits nets se sont élevés à 32,5 millions (1,24 $ par action), en baisse de 15 p% par rapport aux 38,2 millions (1,47 $ par action) engrangés pendant la même période de l'an dernier, alors que la banque avait inscrit un gain exceptionnel de 11,5 millions lié à une cession d'activités remontant à 2005.

Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 1,15 $ par action.

Les revenus se sont chiffrés à 190,1 millions, en hausse de six pour cent.

«Nous avons réalisé tous nos objectifs pour 2010», s'est félicité mercredi le président et chef de la direction de la Banque Laurentienne, Réjean Robitaille, au cours de la téléconférence avec les analystes financiers.

«Nous avons réussi à dépasser nos résultats de l'an dernier (...) et ce en dépit des incertitudes qui affligeaient l'économie mondiale (et) de la concurrence féroce dans le marché de détail», a-t-il ajouté.

Les profits tirés du secteur des particuliers et des PME québécoises ont légèrement reculé au quatrième trimestre en raison de la diminution du revenu net d'intérêt et d'une hausse des dépenses publicitaires, mais ceux du secteur immobilier et commercial ont progressé de 62 %, tandis que ceux issus des marchés financiers ont crû de 30 %.

Dividende en hausse

Sans surprise, l'institution a annoncé une hausse de trois cents, ou 8,3 %, de son dividende trimestriel, qui atteindra désormais 39 cents. Il s'agit de la deuxième augmentation annuelle consécutive; l'an dernier, la Laurentienne avait été la seule grande banque canadienne à hausser le paiement versé à ses actionnaires.

L'institution s'est en outre fixé des objectifs légèrement plus ambitieux à atteindre pour l'exercice en cours. Même si elle escompte une lente croissance économique, elle s'attend à ce que la progression des prêts «se poursuivra à un rythme soutenu» en 2011.

La banque prévoit donc que ses revenus croîtront d'au moins cinq pour cent et que le rendement des capitaux propres oscillera entre 11 et 13 %. Pour l'exercice qui vient de se terminer, ce dernier indicateur s'est établi à 11,5 % alors que la fourchette cible s'établissait entre 10 et 12 pour cent.

M. Robitaille a laissé entendre que la borne supérieure de l'objectif de rendement pourrait atteindre 15 % d'ici cinq ans.

Dans les circonstances, il n'est pas étonnant que la direction promette d'accélérer la croissance du dividende.

«Notre intention est certainement d'augmenter notre dividende plus souvent que ce que nous avons fait par le passé», a affirmé le pdg.

La Laurentienne est la troisième plus importante institution bancaire du Québec, après le Mouvement Desjardins et la Banque Nationale (TSX:NA). Elle compte 3500 employés et 157 succursales.

L'action de la Banque Laurentienne a clôturé mercredi à 45,60 $ à la Bourse de Toronto, en hausse de 20 cents.