La Financière Sun Life préfère se prémunir contre les risques potentiels sur ses opérations des taux d'intérêts, du fort taux de chômage et d'une économie qui demeure volatile, plutôt que de s'asseoir sur ses lauriers, et ce malgré des bénéfices déclarés de 453 millions de dollars au troisième trimestre.

Le chef de la direction Donald Stewart a déclaré que la croissance en 2011 et 2012 serait largement tributaire des conditions économiques en lien avec les taux d'intérêt et la volonté des consommateurs d'investir dans des produits de sécurité financière additionnels.

Après la fermeture des marchés, mercredi, le troisième plus important assureur du pays a annoncé un bénéfice net de 453 millions au troisième trimestre, à l'inverse de pertes importantes l'année précédente, d'une valeur de 140 millions.

En vertu des règles comptables canadiennes, les assureurs sont tenus de diffuser des prévisions sur l'effet des taux d'intérêt, des rendements sur les avoirs et des taux de mortalité sur leur capacité à respecter leurs engagements envers les titulaires de police.

Les compagnies d'assurance sont largement impliquées sur les marchés boursier et obligataire, et toute modification sur ces marchés se transposent dans leurs résultats trimestriels.

Des analystes interrogés par Thompson Reuters s'attendaient à un bénéfice de 61 cents par action pour la Sun Life. Celui-ci s'est plutôt établi à 79 cents.

Peter Rozenberg, un analyste financier chez USB Securities, a indiqué que les bas taux d'intérêt sont toujours un poids pour les compagnies d'assurance, avant d'avertir que le maintien de cette situation continuerait à nuire aux assureurs.

Sun Life a également annoncé dans ses prévisions que le marché demeurait volatil et que l'économie était toujours faible. La décision de la Réserve fédérale américaine de racheter pour 600 milliards US en bons du Trésor pourrait affecter la compagnie en réduisant davantage les taux d'intérêt.