Les pratiques des banques de financement et d'investissement en matière de bonus se sont améliorées depuis le G20 de Pittsburgh, qui avait formulé des recommandations en la matière, a affirmé vendredi l'association des plus grandes banques mondiales.

Selon une étude de l'Institut de la finance internationale (IIF), réalisée avec le cabinet Oliver Wyman, la part des bonus dont le versement a été différé dans le temps a atteint 39% du total attribué au titre de l'année 2009, contre la moitié seulement l'année précédente.

Le principe de versement différé d'une partie «significative» des bonus figurait dans le communiqué final du G20 de Pittsburgh.

Toujours selon l'étude, 85% des 37 établissements interrogés pratiquent désormais le versement différé sur des périodes de trois ans ou plus.

Autre avancée relevée, l'implication renforcée des fonctions de gestion des risques et de contrôle. La proportion des personnes occupant des fonctions de gestion des risques qui indiquent avoir été consultées lors de la fixation des bonus a plus que doublé entre 2008 et 2009.

En revanche, si l'écart de rémunération entre les salariés du front office (qui interagissent directement avec les marchés) et ceux des fonctions risque et contrôle s'est réduit, il demeure significatif.

En matière de bonus garantis, autre point soulevé par le G20, l'étude révèle que leur proportion a été divisée par deux en un an. Ils ne représentaient plus, en 2009, que 4,8% des bonus contre 9,6% en 2008.

L'étude souligne également la quasi-disparition des bonus garantis sur plusieurs années.

L'IIF émet, en revanche, des réserves sur la transparence des établissements en matière de rémunération variable, moins de la moitié des banques interrogées fournissant des informations complètes sur les montants alloués et sur le mode de calcul.

L'Institut de la finance internationale, dont le siège est à Washington, est la seule association mondiale d'institutions financières. Elle représente 400 banques dans plus de 70 pays.