Chose promise, chose due: la BMO (T.BMO) a annoncé hier qu'elle est maintenant carboneutre, un engagement pris envers ses clients et ses actionnaires en 2008.

En clair, cela signifie que la banque canadienne a ramené son bilan de gaz à effet de serre à zéro. Pour ce faire, elle a d'abord réduit sa consommation d'énergie et acheté près de 24 000 méga-wattheures d'énergie renouvelable.

Puisqu'il est impossible de ramener complètement ses émissions à zéro, la BMO a compensé les émissions restantes en achetant des crédits de carbone. Elle a versé 10 millions au Fonds pour un Canada vert, un fonds torontois qui investit dans des projets de réduction de gaz à effet de serre à caractère sociaux et communautaires.

Les banques, de faibles émettrices de gaz à effet de serre, ne seront probablement pas obligées de réduire leurs émissions lorsque le premier marché de carbone réglementé au Québec, le Western Climate Initiative, entrera en fonction en 2012.

Roger Fournier, premier directeur principal, Environnement - gaz à effet de serre, chez Raymond Chabot Grant Thornton, croit qu'il faut s'attendre à voir de plus en plus d'entreprises non réglementées comme la BMO annoncer des objectifs de carboneutralité.

«À partir de 2012, les entreprises réglementées vont commencer à émettre des communiqués indiquant qu'elles ont rempli leurs obligations. Pour ne pas se retrouver en reste, les entreprises non-réglementées vont opter pour des programmes volontaires de carbo-neutralité», croit le spécialiste.