L'assureur américain AIG a confirmé mercredi la démission de sa directrice juridique Anastasia Kelly, qui devrait toucher des millions de dollars d'indemnités de départ.

«Anastasia Kelly, vice-présidente des affaires juridiques, des ressources humaines et de la communication a démissionné, avec effet le 30 décembre», indique AIG dans son communiqué.

Selon l'assureur, «Mme Kelly a démissionné pour 'une raison valable' selon les termes du plan de départ des dirigeants d'AIG, étant donné la réduction de son salaire ordonnée par le représentant spécial du Trésor» chargé de la rémunération des dirigeants des entreprises les plus renflouées par l'État, Kenneth Feinberg, poursuit le communiqué.

Une source proche du dossier a confirmé que Mme Kelly allait toucher dans le cadre de ce départ plusieurs millions de dollars. AIG, joint par l'AFP, a refusé de chiffrer ses indemnités.

Kenneth Feinberg a imposé en octobre des coupes claires dans la rémunération des dirigeants des sept entreprises ayant été le plus renflouées par l'État, dont AIG.

Fin novembre, le Wall Street Journal rapportait que plusieurs responsables du Trésor et de la Réserve fédérale avaient plaidé pour un assouplissement des restrictions sur les salaires des dirigeants d'AIG, craignant qu'elles ne provoquent le départ de cadres clés de l'entreprise.

La semaine dernière, le gouvernement américain a d'ailleurs autorisé le relèvement de la rémunération de nombre de patrons d'entreprises renflouées à coup de milliards par l'État, mais pas chez AIG.

L'assureur, nationalisé à 80% et sauvé de la faillite grâce à des aides fédérales s'élevant à 180 milliards de dollars, avait fait scandale en mars en versant 165 millions de dollars en primes à certains de ses cadres.