Alors que les États-Unis et le Royaume-Uni se préparent à réformer leur système financier, le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a affirmé vendredi que le Canada n'apporterait aucun changement majeur dans la réglementation de son secteur bancaire.

Selon M. Flaherty, le Canada n'a pas besoin de lancer d'importantes refontes de son secteur des services financiers, parce que plusieurs des mesures actuellement envisagées par les autres États ont déjà été mises en place. «Les Canadiens peuvent être fiers du fait qu'au cours de cette grave crise, notre système ait bien fonctionné et que nos institutions financières, y compris nos compagnies d'assurance-vie, aient également bien fonctionné», a-t-il affirmé.

«Elles sont toutes bien capitalisées, et cela est, je crois, le problème le plus important à l'échelle internationale. (...) Les banques, (ou) les autres institutions financières, ne sont pas toutes bien capitalisées.»

M. Flaherty avait déjà confirmé qu'il n'avait pas l'intention de tenter de limiter les primes versées aux dirigeants de banques - un sujet épineux aux États-Unis -, mais il avait indiqué que le Canada respecterait les lignes directrices adoptées lors des rencontres du G20.

Vendredi, Jim Flaherty a dit avoir écrit aux sociétés d'État et leur avoir demandé de se plier aux directives du Conseil de stabilité financière. Ces directives recommandent notamment d'étaler les primes accordées aux dirigeants pour éviter d'encourager le recours aux placements à court terme risqués.

Cette semaine, lors d'un important discours à Wall Street, le président américain, Barack Obama, a averti que d'importantes réformes étaient nécessaires pour éviter que se produisent à nouveau les abus ayant mené à l'effondrement des prêts hypothécaires à risque.

De plus, des médias ont rapporté que la Maison-Blanche avait également l'intention d'accorder à la Réserve fédérale la responsabilité de surveiller les politiques des banques concernant les indemnités allouées à leurs dirigeants.