L'Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV), qui regroupe les régulateurs des principales Bourses du monde, propose une série de règles pour mieux encadrer les «hedge funds», ces fameux fonds, souvent spéculatifs, dont les dérives ont accompagné la crise financière.

La régulation financière dont celle des hedge funds, également appelés fonds alternatifs, sera un des thèmes centraux du prochain G20 de Pittsburgh.

Dans son code de bonne conduite, publié cette semaine, l'OICV appelle à une réglementation dans deux domaines: surveillance des liquidités et application de procédures strictes («due diligence» en anglais) de la part de ces gestionnaires de fonds.

L'OICV appelle les gestionnaires de fonds qui proposent ces hedge funds à leurs clients à s'assurer que la liquidité de ces fonds soit suffisante en cas de retrait massif pour éviter des dérives du type Madoff et à appliquer des procédures strictes pour sélectionner ces fonds avant de les proposer aux clients. Ainsi une surveillance permanente des liquidités est demandée de même que des critères strictes (traçabilité, documentation) pour sélectionner les hedge funds.

L'organisation met également en garde contre les conflits d'intérêt et appellent certains gérants, qui souvent investissent leurs deniers personnels dans des hedge funds, à confier à un tiers la sélection des fonds proposés à la clientèle.

Ces recommandations s'appliquent aux gestionnaires de «fonds de fonds», à savoir ceux qui sélectionnent les hedge funds et créent des produits financiers qu'ils proposent à leur clientèle: compagnies d'assurances, banques, individus fortunés, banque d'affaires..... Il est rare qu'un intervenant investisse directement dans un hedge funds, la plupart du temps il passe par des gestionnaire de fonds.