Edward Kelly, ancien directeur financier de la banque américaine Citigroup ayant quitté son poste le mois dernier, a fait l'objet de pressions de plusieurs autorités de régulation, qui exigeaient son départ, affirme mercredi le Financial Times.

Selon le quotidien économique, l'établissement avait accepté fin juin de procéder au remplacement de son directeur financier «avant octobre» dans le cadre d'un accord passé avec la Réserve fédérale (Fed), l'Administration de la monnaie (OCC) et l'autorité de supervision des banques (FDIC). Selon le texte de cet accord, dont le FT a consulté des extraits, Citigroup s'engageait à «mettre en oeuvre un processus qui débouchera sur une décision (...) impliquant que (son directeur financier) puisse être plus efficace à d'autres postes».

Citigroup avait finalement annoncé dès le 9 juillet un remaniement de son organigramme, dans lequel il annonçait la nomination de John Gerspach, jusqu'à présent chef comptable, comme directeur financier, en faisant la troisième personne à occuper ce poste depuis le début de l'année.

De son côté, Edward Kelly était élevé à la fonction de vice-président du groupe, avec pour mission d'épauler le directeur général Vikram Pandit pour dessiner «les priorités stratégiques et opérationnelles».

Selon des personnes proches du dossier citées par le FT, M. Kelly aurait, suite à l'accord conclu entre Citigroup et les autorités, déposé sa démission, incitant le groupe à lui proposer immédiatement de nouvelles fonctions.

Citigroup a reçu 45 milliards de dollars d'aide gouvernementale depuis l'automne, et l'État fédéral a mis en oeuvre la conversion d'une partie de ses titres hybrides, devant lui permettre de monter à 34% du capital de la banque.