Alors que la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) se poursuit, des membres du syndicat Unifor ont manifesté samedi à Montréal pour réclamer des accords internationaux «respectueux», notamment pour les droits des travailleurs.

Ils se sont rassemblés près du consulat américain. Jerry Dias, président national d'Unifor, et Renaud Gagné, directeur québécois du syndicat, ont prononcé des discours.

«On demande au gouvernement canadien de demeurer ferme tant dans la renégociation de l'ALENA que dans celle d'autres accords commerciaux comme l'Accord de partenariat transpacifique. Les droits du travail, de l'environnement et sociaux ne doivent pas être sacrifiés au profit d'intérêts purement financiers », a demandé Renaud Gagné, directeur québécois d'Unifor», a déclaré M. Gagné par voie de communiqué, samedi.

En entrevue avec La Presse canadienne, M. Gagné a tenu à rappeler que des milliers d'emplois sont en jeu dans le cadre des pourparlers, qui reprendront à Montréal vers la fin du mois de janvier.

Il estime qu'il vaut mieux ne pas conclure une nouvelle entente de libre-échange avec le Mexique et les États-Unis, si elle ne répond pas aux préoccupations canadiennes.

Il souligne que le gouvernement de Justin Trudeau présente les normes du travail comme un de ses thèmes prioritaires dans la renégociation de l'accord, à l'instar de l'environnement, de l'égalité des sexes et des Premières Nations.

Le directeur québécois d'Unifor décrie les bas standards en matière de salaire et de conditions de travail au Mexique, de même que dans certains États américains.

«On profite du peuple pour les entreprises, mais les communautés ne sont pas capables d'acheter les biens qu'elles produisent, s'indigne-t-il. Ça n'a comme pas de bon sens!»

«On est mieux sans entente qu'avec une mauvaise entente», martèle Renaud Gagné, qui soutient que la vaste majorité de la population partage cet avis.

Unifor représente plus de 315 000 membres au Canada, dont 52 000 au Québec.