Malgré un appel d'offres effectué l'an dernier, la Caisse de dépôt et placement du Québec a décidé de renouveler le mandat confié de longue date au groupe financier américain State Street pour l'administration comptable de ses divers portefeuilles d'investissements.

Mais en condition liée à ce renouvellement, la Caisse affirme avoir obtenu de State Street l'engagement de créer 100 postes de « professionnels de services financiers » à Montréal d'ici un an. State Street se trouvera en fait à tripler son effectif établi à Montréal.

Ces emplois constitueront aussi le noyau de base d'un nouveau Centre d'excellence mondial en comptabilité de fonds qui, selon la Caisse de dépôt, « contribuera à renforcer à Montréal la présence d'une expertise financière de haut niveau ».

Le contrat renouvelé chez State Street concerne surtout les activités de « gardien de valeurs attitré » de la Caisse de dépôt, qu'il assume déjà depuis 14 ans. State Street continuera aussi d'utiliser les services de Fiducie Desjardins à titre de sous-gardien des actifs canadiens de la Caisse.

Selon la direction, l'entente renouvelée avec State Street lui permettra « d'accroître son efficacité et son agilité, de réduire ses coûts et de contribuer au développement économique du Québec ».

Des « économies importantes »

La Caisse compte obtenir de cette nouvelle entente avec State Street des « économies importantes » découlant de la « simplification de ses activités opérationnelles et technologiques ».

Entre autres, la Caisse dit s'être fait proposer par State Street de « réduire les délais pour la mise à jour de ses registres », en plus d'améliorer l'administration des opérations bancaires et des flux de liquidités que génère la gestion des divers portefeuilles et fonds qui composent son actif de 200 milliards.

Selon Pierre Miron, premier vice-président, opérations et technologies de l'information, à la Caisse de dépôt, cette nouvelle entente avec State Street lui permettra de « franchir une autre étape importante de sa réingénierie opérationnelle », afin de « transformer ses technologies et ses opérations pour mieux les structurer, les rendre plus agiles. »

Chez State Street, le vice-président directeur, Stephen Nazzaro, s'est dit ravi de « poursuivre notre partenariat avec la Caisse de dépôt en matière d'innovation technologique, afin de l'aider à atteindre ses objectifs stratégiques ».