La Ligue des droits et libertés (LDL) entend profiter de la Semaine de la solidarité, qui va s'amorcer lundi, pour jeter un éclairage peu flatteur sur la classe politique québécoise.

Cette organisation non partisane lui reproche de se laisser obnubiler par le développement économique. En conséquence, plusieurs droits humains sont négligés, et pas seulement sur une base épisodique selon le premier vice-président de la LDL, Vincent Greason.

En entrevue à La Presse Canadienne, il a cherché à pousser les élus à prendre des virages majeurs. Il les a invités, par exemple, à renoncer à leur obsession de «l'employabilité à tout prix» et de «prioriser à la place les conditions de travail décentes».

M. Greason a également martelé que la vision de l'éducation des politiciens se doit d'évoluer pour devenir moins mercantile. Il a fait valoir que l'instruction «devrait viser le plein épanouissement des personnes plutôt que la formation de ressources humaines destinées à répondre aux besoins du marché».

Il a précisé qu'advenant le cas où une campagne électorale devait être déclenchée prochainement, les aspirants députés trouveraient la LDL sur leur route.

Vincent Greason a promis que son organisme les talonnera pour qu'ils se repositionnent un peu plus à gauche sur l'échiquier politique. «La plupart des partis embrassent actuellement le néolibéralisme. Le cri du coeur qu'on veut lancer c'est que le néolibéralisme ... ça ne mène nulle part en terme de respect des droits humains», a-t-il lancé.

Il a conclu en insistant sur le fait qu'«il faut un changement de direction, qu'il faut remettre les droits humains au coeur des décisions politiques».