L'annonce d'un investissement de 488 millions de dollars du fédéral pour la construction de 18 à 21 vaisseaux destinés à la garde côtière canadienne a «grandement retenu l'attention» du côté de Chantier Davie Canada, à Lévis.

«On pense effectivement que ça peut être une belle opportunité pour le chantier. On va examiner ça avec une plus grande attention pour voir comment on peut ou non y répondre», a indiqué mercredi Santane Weill, responsable du marketing et des communications de l'entreprise.

Il pourrait s'agir d'une planche de salut pour la compagnie, qui vogue en eaux troubles depuis maintenant quelques années.

Après avoir été contraint de cesser temporairement ses activités pour se placer sous la protection de ses créanciers, en 2010, Chantier Davie Canada avait encaissé un douloureux revers en 2011, voyant un lucratif contrat de construction de navires de la marine et de la garde côtière lui filer entre les doigts au profit de chantiers navals de Halifax et de Vancouver.

Or, ces derniers ne pourront être de l'aventure cette fois-ci: seuls les chantiers navals qui n'ont pas remporté d'appel d'offres dans le cadre de la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale (SNACN) pourront déposer une soumission, a précisé mercredi le ministre de la Défense, Peter MacKay.

«On s'attend quand même à être en droit d'accéder à une juste part de marché de la construction navale commandée par le gouvernement fédéral, a dit Mme Weill. On est certains d'avoir les atouts et les infrastructures nécessaires pour répondre à ce type d'opportunité.»

Car depuis son rachat par ZM Industries Canada - une entreprise du groupe européen Zafiro Marine, qui se spécialise dans la construction de navires allant en haute mer -, Chantier Davie Canada envisage l'avenir avec optimisme. Elle s'apprête d'ailleurs à réembaucher ses anciens ouvriers et à en recruter de nouveaux, a ajouté la porte-parole.

Les chantiers qui remporteront la mise se verront confier la responsabilité de construire divers types de vaisseaux, dont des bateaux de recherche et de sauvetage, des navires semi-hauturiers de recherche halieutique et des navires scientifiques semi-hauturiers.

Ils devraient être livrés d'ici sept ans afin de remplacer les navires existants, et ils seront basés un peu partout au Canada selon les besoins opérationnels.