Pétrolia (T.PEA) promet de dévoiler les détails de l'entente signée avec Hydro-Québec concernant les permis d'exploration pétrolière dans l'île d'Anticosti si elle tire un jour des revenus de ces activités.

En entrevue à La Presse, le président de Pétrolia, André Proulx, a affirmé qu'il lèvera le voile sur cette entente controversée lorsque les partenariats commerciaux nécessaires à exploiter le pétrole de l'île d'Anticosti seront signés.

«Si on fait des ententes de développement, et si Hydro-Québec donne son accord, on va divulguer toutes les informations de l'entente entre Pétrolia et Hydro-Québec», a dit M. Proulx à La Presse.

Dans l'éventualité où le pétrole qui se cache dans le sous-sol d'Anticosti serait un jour exploité, Pétrolia devrait en effet s'associer à d'autres entreprises pour le retirer du sol.

M. Proulx affirme que dévoiler dès maintenant les clauses de son entente avec Hydro nuirait à la négociation de ces éventuels partenariats.

Hydro-Québec n'a pas voulu dire si elle consentira à ce que ces renseignements soient un jour dévoilés. Elle a indiqué qu'elle «validera au moment où les ententes de partenariat seront signées».

Pétrolia a racheté en 2008 tous les permis d'exploration que possédait Hydro-Québec à Anticosti. Après cinq ans de travaux qui ont coûté 9,8 millions, la société d'État avait jugé la recherche de pétrole trop risquée et abandonné l'aventure.

Pétrolia a toujours refusé de dévoiler les termes de cette entente. L'affaire a fait couler beaucoup d'encre, et les critiques ont argué que l'État québécois a cédé ses richesses au privé sans obtenir une juste compensation.

Pétrolia a fait d'importantes découvertes de pétrole depuis, et des études montrent qu'elle est aujourd'hui assise sur plus de 30 milliards de barils de pétrole. Il reste toutefois du travail à faire pour démontrer que ce pétrole pourrait être exploité commercialement.