L'association qui représente les PME de l'industrie aéronautique québécoise décidera ce matin si elle se joindra à une organisation qui regroupe l'ensemble de l'industrie.

En assemblée extraordinaire, le conseil d'administration de l'Association québécoise de l'aérospatiale (AQA) demandera aux membres s'ils veulent se joindre à Aéro Montréal, une grappe aérospatiale qui regroupe les PME, les maîtres d'oeuvre, les institutions d'enseignement, les centres de recherche, les syndicats et les gouvernements.

«Nous sommes inclusifs», a déclaré la directrice générale d'Aéro Montréal, Suzanne Benoît, dans une entrevue téléphonique avec La Presse Affaires.

Le président du conseil d'administration de l'AQA, Guillermo Alonso, n'a pas voulu donner de détails sur la proposition soumise aux membres de l'association.

«Cela fait suite à des réflexions que nous avons eues au conseil d'administration», a-t-il simplement déclaré en entrevue téléphonique.

En décembre dernier, le conseil d'administration de l'AQA a causé la surprise en ne renouvelant pas le mandat de son président-directeur général, Jacques Saada. La décision était particulièrement étonnante parce que le conseil d'administration reconnaissait que M. Saada avait fait un travail exceptionnel, notamment en remettant de l'ordre dans les finances de l'association et en restaurant les communications avec les gouvernements et les maîtres d'oeuvre.

M. Alonso avait alors expliqué que l'AQA était en pleine réflexion et songeait à une restructuration.

«De quoi les PME ont-elles vraiment besoin à moyen et long terme?», avait-il alors demandé.

Il avait insisté sur l'importance pour les PME de devenir plus grosses, plus puissantes.

«Il faut convaincre les PME de faire des regroupements», avait lancé M. Alonso.

Fondée en 1997, l'AQA cherche à stimuler l'innovation et la compétitivité des PME, tout en favorisant les relations avec les maîtres d'oeuvre et les gouvernements. Elle compte environ 230 membres.

De son côté, Aéro Montréal a été créée en 2006 pour favoriser la productivité et la croissance du secteur québécois de l'aérospatiale. Elle est financée en parts égales par les autorités municipales, le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada et le secteur privé.

Mme Benoît a indiqué que tout regroupement avec l'AQA nécessitera également l'adoption d'une résolution de la part des membres d'Aéro Montréal.

«Nous sommes en attente, a-t-elle déclaré. On ne peut pas présupposer la décision des membres des deux organisations.»