Le fantasme de certains contribuables de voir dynamiter le stade de l'architecte Roger Taillibert ne créerait rien de moins qu'une catastrophe, selon le président-directeur général de la Régie des installations olympiques (RIO).

En commission parlementaire à Québec, le 15 septembre dernier, David Heurtel a expliqué aux parlementaires, citant une étude technique, que l'implosion du Stade par dynamitage détruirait le métro de Montréal tout en projetant de dangereux blocs de béton à la ronde. M. Heurtel, anciennement du Groupe Juste pour rire, a été nommé à son poste en juillet.

«L'implosion créerait un effet d'élastique et créerait des centaines de catapultes qui projetteraient des blocs de béton un peu partout à la ronde, qui pourraient traverser même le fleuve, se rendre à Longueuil, a-t-il déclaré pour répondre à une question du député d'Arthabaska. Ça serait quelque chose d'assez désastreux d'autant plus qu'on détruirait le métro de Montréal qui est dessous», a-t-il poursuivi.

L'explication à ce drame potentiel est que le Stade est bâti avec des blocs de béton précontraint assemblés par un réseau câbles sous tension situés au centre des blocs de béton.

Pour démolir le Stade, il faudrait donc le déconstruire morceau par morceau, comme il a été assemblé. Ça prendrait quatre ou cinq ans. L'étude, datant de quelques années, estimait la facture à 700 millions de dollars.