Les taxes scolaires ont augmenté de 162 millions de dollars au Québec depuis 2005-2006, une période pendant laquelle le réseau primaire et secondaire a perdu près de 90 000 élèves.

Les revenus de taxation atteignent 1460 millions dedollars en 2010-2011 selon les prévisions du ministère de l'Éducation, soit 162 millions de plus qu'il y a cinq ans. Le réseau primaire et secondaire compte 751 403 élèves, selon un tableau produit par la Fédération des commissions scolaires du Québec à partir des données du Ministère, soit 89 634 élèves de moins qu'en 2005-2006.

La baisse est généralisée. Une seule commission scolaire sur 70 a vu sa clientèle augmenter dans les 5 dernières années et c'était une croissance inférieure à 1%.

Pourtant, dans un entretien téléphonique, René Lepage, directeur général du financement et de l'équipement du réseau primaire et secondaire, a répété que les revenus de taxation variaient en fonction, notamment, de la hausse démographique.

«La clientèle scolaire varie d'une façon différente sur les territoires. De 2002 à 2010, par exemple, il y a des clientèles qui ont augmenté de façon beaucoup plus forte que d'autres, comme la clientèle de la formation professionnelle et la clientèle HDAA (les élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage). Les commissions scolaires ont besoin de plus de revenus. Il y a tout ça derrière la croissance des revenus de taxation.»

Sur le site de la commission scolaire des Patriotes, aux environs de Mont-Saint-Hilaire, on explique que la croissance des dépenses de la commission dépend de l'inflation en général, du coût de l'énergie, de l'indexation des salaires des employés et de la variation de la clientèle.

Plus d'élèves amènent plus de dépenses, lit-on. On ne s'en sort pas.