Les activités au port de Montréal tournent au ralenti depuis plusieurs jours. Mais le syndicat des débardeurs et l'Association des employeurs maritimes (AEM) ne s'entendent par sur les causes premières de ce ralentissement.

Le syndicat a émis un communiqué vendredi dans lequel il affirme que même si le lock-out de l'AEM de la semaine dernière a été levé au bout de cinq jours, ses effets continuent de se faire sentir.

Il affirme que les employeurs ne se servent pas de tous les quarts de travail qui sont mis à leur disposition. Le président du syndicat, Daniel Tremblay, a expliqué que les débardeurs sont disponibles en tout temps et qu'ils pourraient désengorger les quais du Port des marchandises. Selon lui, l'AEM veut faire des économies.

Il ajoute également que les débardeurs ne veulent pas être tenus responsables des plaintes formulées entre autres par les camionneurs. Il affirme que des travaux «non urgents» d'asphaltage sont aussi effectués sur l'un des terminaux en plus de ceux sur la rue Notre-Dame. Selon M. Tremblay, cela ne fait qu'aggraver la situation.

Ainsi, il croit que le moins que l'AEM puisse faire, c'est de minimiser les retards en maximisant les quarts de travail comme le permet la convention collective.

Mais le porte-parole de l'AEM, Gilles Corriveau, rétorque que les retards sont exclusivement causés par les travaux d'asphaltage.

M. Corriveau a également soutenu que les vacances limitent le nombre de débardeurs disponibles pour effectuer le travail. De plus, il précise que des retards sont observés sur seulement l'un des quais et que celui-ci fonctionne à pleine capacité selon la convention collective.

Gilles Corriveau a tenu à souligner que les retards causés par le lock-out avaient complètement été rattrapés.

Rappelons que des négociations sont présentement en cours pour le renouvellement de la convention collectives des quelques 900 débardeurs du port de Montréal. Ceux-ci sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2008.