Ahurissant. Il n'y a pas d'autre mot pour qualifier la désinvolture avec laquelle la Banque Royale du Canada a traité les transactions louches sur le compte en fidéicommis de son bon client Earl Jones.

Les banquiers ne sont peut-être pas légalement tenus d'exiger des explications sur l'emploi des fonds conservés dans les comptes en fidéicommis. Mais quand un conseiller financier pige allégrement dans un tel compte au moyen de transactions évasivement qualifiées de «non conformes», telles que des dépenses courantes de bureau ou des achats personnels, cela devrait sonner une alarme aussi forte que la sirène qui prévient de l'imminence d'un bombardement aérien.

La Banque Royale n'a pas fait de vérifications dans ce dossier qui était éminemment louche. Pas plus qu'elle n'a alerté les autorités des marchés financiers ou les policiers. Non, elle a plutôt offert à son bon client de régulariser sa situation en transformant son compte en fidéicommis en compte commercial. Et cela, plus d'un an avant que le Québec ne découvre le pot aux roses. Cela frise la négligence criminelle.

Lire la suite sur le blogue de Sophie Cousineau.