Le parc Calypso, le plus grand complexe aquatique au Canada, émergera en juin prochain à proximité d'Ottawa.

Dévoilé il y a quatre ans, le projet de 50 millions de dollars est pratiquement achevé, après 20 mois de travaux.

La piscine à vagues de 50 000 pi2 (l'équivalent de trois patinoires de hockey!), les glissades de plus de 20 mètres de hauteur, les restaurants... tout sera prêt pour le pré-lancement au cours de la première semaine d'octobre.

Mais la véritable ouverture est annoncée pour le 7 juin prochain, soit un an plus tard que prévu. Le projet piloté par l'entreprise québécoise Groupe Village Vacances Valcartier a été retardé par la météo.

 

«L'hiver 2007-2008, quand on a commencé à déboiser, il y a eu 15 pieds de neige. L'été 2008, on a été dans la vase jusqu'aux oreilles à cause de la pluie abondante», raconte Guy Drouin, président et actionnaire de l'entreprise fondée par son père en 1963, alors un centre de glissade sur luge de la région de Québec.

Mais M. Drouin se console: «Ça n'a pas été une grosse saison!» Cet été, au Village Vacances de Valcartier, l'achalandage a été deux fois moins élevé que la normale jusqu'à la mi-juillet, à cause du mauvais temps. La vague de chaleur du mois d'août a toutefois permis de rattraper un peu le retard.

Investissement privé

La première phase de la construction du parc Calypso a nécessité des investissements de 45 millions de dollars. Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario a consenti deux millions de dollars. Tout le reste du financement provient des capitaux du Groupe et d'emprunts bancaires.

Dans une deuxième phase, le Groupe prévoit investir 5 millions additionnels pour développer un terrain de camping de 700 places, dont l'ouverture est prévue en 2012.

Au début des années 2000, le Groupe avait déjà injecté 10 millions de dollars dans l'expansion du Village Vacances Valcartier, en ajoutant notamment des glissades et en agrandissant son camping.

«Comme on avait presque atteint le plein potentiel, on a décidé d'acheter un nouveau terrain», explique M. Drouin. Son choix s'est arrêté sur une zone aux abords de l'autoroute Transcanadienne (417), près du village de Limoges, soit à environ 20 minutes d'Ottawa et 75 minutes de Montréal. «Ça permet de faire l'aller-retour dans la même journée», dit M. Drouin.

Il s'attend à recevoir jusqu'à 350 000 visiteurs par saison, au parc Calypso, dont 60% proviendront de la région d'Ottawa, 30% de Montréal et 10% de touristes de passage dans la capitale.

 

Du Québec à l'OntarioD'ailleurs, le personnel de Calypso sera entièrement bilingue, assure M. Drouin qui est déjà en phase de recrutement pour l'an prochain. Le parc emploiera 500 personnes, principalement des étudiants, incluant 125 sauveteurs.

M. Drouin est particulièrement sensible à la clientèle francophone. Il a même changé le nom du parc, qui avait d'abord été baptisé SunnyLand. Le choix de ce nom unilingue anglais avait créé beaucoup de remous chez les Franco-Ontariens de la région.

«On arrivait avec un nouveau projet, un moteur pour la région, on ne voulait pas que les gens soient mécontents», raconte M. Drouin. Il a finalement opté pour un terme multilingue, Calypso, du nom de la nymphe des mers qui a sauvé Ulysse du naufrage dans la mythologie grecque. D'ailleurs, une partie de la décoration du complexe aquatique est inspirée de cet épisode de L'Odyssée.

Même si le parc est situé en Ontario, M. Drouin souligne que la plupart des sous-traitants qui ont participé à la construction viennent du Québec. Il cite notamment la firme d'ingénierie Genivar, la société Pomerleau, qui a géré le projet, ou encore Piscine Soucy, qui a veillé à la plomberie et de la construction des certaines piscines, ainsi que Revenco, qui s'est occupé de l'électricité.

Photo fournie par Calypso

Le parc offrira des glissades d'eau de plus de 20 mètres de hauteur.