Malgré le prix de 50 cents la livre offert pour le bleuet en forêt, les producteurs ne devraient pas manquer de cueilleurs, affirme le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, Gérard Baril. «À cause du contexte économique, nous savons qu'il y avait beaucoup plus de gens qui désiraient monter en forêt pour ramasser des bleuets cette année. Le prix payé ne les freinera pas», mentionne-t-il.

Il risque même d'y avoir trop de cueilleurs en forêt. «Il y a plusieurs personnes qui ont perdu leur emploi dans le domaine forestier, ils veulent profiter des bleuets pour faire un peu d'argent, car les temps sont durs», souligne Baril.

Cependant, ils devront travailler plus fort, car le petit fruit ne sera pas à pleine maturité quand l'achat débutera, le 14 août. «Ça va prendre plus de temps pour remplir leur boîte. Aussi, ils devront faire vite, car la demande pour le bleuet sauvage est limitée entre 10 et 15 millions de livres. Quand le quota est atteint, les acheteurs n'achètent plus, même s'il reste beaucoup de bleuets», indique le président.

Le rendement sera aussi difficile à atteindre dans les bleuetières au moment de la première semaine de récolte. «Il faut commencer lundi (le 10 août), mais il y a plusieurs bleuets qui ne sont pas matures. Il y aura donc beaucoup de pertes. Nous n'avons pas le choix de débuter malgré le retard de la production», ajoute M. Baril.