À défaut d'une croissance de sa force de travail, le Québec s'expose à de graves conséquences préviennent des économistes de Desjardins.

Si les récentes données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) et de Statistique Canada prévoient que l'augmentation des taux de natalité et d'immigration vont freiner le déclin de la population québécoise d'ici 2056, les économistes de Desjardins constatent tout de même une baisse de la population active au même moment que le vieillissement de la population s'accentue.

En entrevue à La Presse Canadienne mercredi, l'économiste Hendrix Vachon a rappelé que le déclin de la population des 15 à 64 ans devrait s'amorcer dès 2014 et se poursuivre au cours de la décennie suivante. Si rien n'est fait, Desjardins prévoit une diminution de la population active au Québec de 0,1 pour cent à 0,4 pour cent de 2014 à 2021.

Les entreprises québécoises devront donc modifier leur façon de faire si elles désirent maintenir leur niveau de productivité d'ici 2021. Mais relever la productivité avec la même quantité de ressources, voire moins de travailleurs, n'est pas une tâche facile.

À défaut de pouvoir augmenter la force de travail, les entreprises québécoises devraient notamment investir davantage dans de meilleures technologies, plus performantes, afin de pouvoir augmenter leur productivité, indique M. Vachon.

Au cours des dernières années, le Québec a enregistré une hausse moyenne de sa productivité de travail d'environ 1 pour cent par année. Selon les nouvelles prévisions de Desjardins, les gains de productivité nécessaires au maintien d'une croissance du PIB potentiel sont de 2 pour cent d'ici 2021

M. Vachon propose donc à court terme de solliciter un plus grand nombre de travailleurs à se joindre à la population active ou à demeurer sur le marché du travail plus longtemps. Sinon, prévient-il, les problèmes et les défis à relever d'ici les 15 prochaines années vont demeurés entiers.