Les nombreux projets d'infrastructures prévus à Montréal ajouteront une pression supplémentaire sur les finances de la métropole, déjà plus endettée que la moyenne des autres villes du pays, note Moody's dans un rapport publié aujourd'hui.

La dette de Montréal s'est établie à 115% des revenus l'an dernier, indique Debra Roane, vice-présidente de l'agence de notation. Et comme Montréal a l'habitude d'émettre des obligations pour financer une bonne partie de ses projets d'infrastructures et de transport, une hausse de la dette est à prévoir «à moyen terme», selon elle.

Malgré cela, Moody's maintient la bonne notation de dette à long terme de Montréal.

La métropole a droit à une cote Aa2, le troisième meilleur grade de la catégorie «investissement» de Moody's.

Montréal a réussi à dégager un excédent net d'exploitation de 14% en moyenne entre 2002 et 2007 grâce à la constance de ses revenus fiscaux et à la forte diversification de son économie, note Moody's.

«Ces résultats ont été réalisés malgré les défis associés à une flexibilité financière limitée et à la réorganisation municipale continue qui a suivi la création de la ville fusionnée en 2002», souligne Debra Roane.

L'économie montréalaise, très portée sur les exportations, risque par ailleurs d'être affectée par la «récession sévère» qui frappe son principal partenaire, les États-Unis, écrit l'analyste.