À l'Assemblée nationale hier, Stéphane Bédard, leader parlementaire du PQ a relevé que le nouveau président du conseil de la Caisse, Robert Tessier, allait gagner 195 000$ par année pour diriger les réunions mensuelles des administrateurs. Il s'agit d'une hausse importante, de 56%, sur le salaire de son prédécesseur Pierre Brunet, à qui on avait donné 125 000$ par année lors de sa nomination en avril 2005.

Pour la ministre Jérôme-Forget, il s'agissait de convaincre M. Tessier d'accepter ce poste dans une période difficile pour la Caisse. Pour accepter le poste, M. Tessier a dû démissionner de la présidence du conseil de Gaz Métropolitain, où on lui donnait 250 000$ par année, a expliqué la ministre. «Ce grand commis de l'État méritait la rémunération qu'on lui a donnée», a soutenu Mme Jérôme-Forget.

 

Pauline Marois a rappelé que M. Brunet avait dû lui aussi renoncer à des directions de conseil en optant pour la Caisse à l'époque. La chef péquiste a surtout répété que le processus qui avait débouché sur le choix de Michael Sabia devrait être repris. Yvan Allaire, ancien membre du conseil d'administration qui a quitté juste avant la décision, a soutenu publiquement que le gouvernement n'avait pas respecté «l'esprit de la loi» dans le processus de sélection, télescopé en une semaine.