Lorsqu'il rencontrera Monique Jérôme-Forget, lundi, dans le cadre des consultations prébudgétaires, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) fera valoir que le prochain budget ne devrait être qu'une simple réponse à l'actuel ralentissement économique.

Le budget que déposera la ministre des Finances du Québec devrait également proposer une vision à plus long terme, a expliqué la directrice de la recherche et économiste en chef au CPQ, Norma Kozhaya, lors d'une interview avec La Presse Canadienne. Le Conseil du patronat se réjouit déjà que le budget du gouvernement du Québec accorde une importante place aux investissements dans les infrastructures publiques.

Mais selon le CPQ, le gouvernement devrait élargir ces investissements en y incluant les «infrastructures technologiques».

Le CPQ proposera également de devancer l'abolition de la taxe sur le capital, prévue pour le 1er janvier 2011. Selon l'organisation, ce fardeau devrait plutôt être complètement aboli dès janvier 2010.

Le CPQ en a aussi contre les taxes sur la masse salariale, dont les taux varient entre 2,7 pour cent et 4,26 pour cent , selon l'importance de la main-d'oeuvre des entreprises.

L'organisme proposera à nouveau au gouvernement de porter le taux d'imposition des sociétés à 10 pour cent.

En janvier, ce taux d'imposition a augmenté d'un demi point de pourcentage et il s'établit maintenant à 11,9 pour cent. Et en ajoutant le taux du gouvernement fédéral, les entreprises établies au Québec jouissent de l'un des taux d'imposition les moins élevés en Amérique du Nord, soit 30,9 pour cent.

Enfin, le CPQ demandera également au gouvernement du Québec de faire pression sur Ottawa pour que le programme d'assurance-emploi soit utilisé plus efficacement et pour qu'il favorise davantage la formation en entreprise. Par exemple, il recommande de réduire les cotisations au programme d'assurance-emploi versées par les entreprises qui favorisent la formation de leurs employés.