Le projet de fusion dévoilé dimanche entre les groupes publicitaires français Publicis et américain Omnicom, respectivement numéro trois et deux du secteur, créerait un nouveau champion mondial, loin devant l'actuel chef de file WPP.

Publicis, fondé en 1926 à Paris par Marcel Bleustein-Blanchet et dirigé par Maurice Lévy, compte près de 58 000 collaborateurs dans 108 pays et a réalisé l'an dernier un bénéfice net de 737 millions d'euros (977 millions de dollars) pour un chiffre d'affaires de 6,6 milliards d'euros (8,8 milliards de dollars).

Il se présente comme le troisième groupe mondial de communication, numéro deux en conseil et achat média, et numéro un «en communication digitale et dans la santé».

Publicis est coté à Paris et son cours de Bourse le valorisait à 12,5 milliards d'euros vendredi en clôture (16,6 milliards de dollars).

Omnicom, quant à lui, fondé en 1986 et basé à New York, sur la célèbre Madison Avenue, repaire de publicitaires, emploie 71 000 personnes dans le monde.

Il a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 14,2 milliards de dollars et un bénéfice net d'un milliard. Le groupe est coté à la Bourse de New York et pesait vendredi 16,7 milliards de dollars.

À eux deux, le groupe français et l'américain, qui veulent s'unir sous le nom de Publicis Omnicom Group, un géant aux 130.000 employés présentant un chiffre d'affaires cumulé d'une vingtaine de milliards d'euros et une valeur boursière combinée d'environ 26,5 milliards d'euros (35,1 milliards de dollars).

Ainsi les deux groupes passeraient loin devant l'actuel numéro un mondial du secteur, le britannique WPP.

Le groupe basé à Londres, fondé en 1985 (à l'origine sous le nom de Wire and Plastic Products, un fabricant d'accessoires de cuisine en plastique) et dirigé par Martin Sorrell, dispose de 165.000 employés travaillant dans plus de 3.000 bureaux répartis dans 110 pays.

Le groupe a dégagé en 2012 un chiffre d'affaires de 10,4 milliards de livres (soit 16,5 milliards de dollars). Il est coté à Londres et à New York et sa valeur boursière, à la clôture de vendredi, s'élevait à 15,7 milliards de livres, soit 18 milliards d'euros ou 24 milliards de dollars.