Regardé, le 31 décembre, par une moyenne de 2,622 millions de téléspectateurs à Radio-Canada (et par 1,326 million de personnes le 1er janvier de 21h à 22h, selon des résultats préliminaires de BBM), le Bye Bye est l'émission unique la plus regardée dans la province (la finale d'une émission saisonnière comme Star Académie, en 2009, a été suivie par près de 2,8 millions de personnes, selon BBM).

Cette année, Familiprix, IGA, la Fédération des producteurs de lait du Québec, Telus, Bell Canada, Corona et la boisson de soya Silk ont tous pris part à la grande messe de fin d'année des Québécois qu'est le Bye Bye.

Rentable le Bye Bye, même si le coût de production de l'émission est élevé? «Oui, répond Marc Pichette, directeur des relations publiques, promotion et partenariats de la télévision de Radio-Canada. Le Bye Bye est la propriété la plus importante de la saison pour Radio-Canada, celle qui génère le plus de revenus.»

Le tarif non-négocié pour une publicité de 30 secondes le soir du 31 décembre était de 48 000$. Mais ce tarif comprend aussi la diffusion de la pub lors de la rediffusion du Bye Bye, le soir du 1er janvier. En comparaison, un tarif négocié pour une émission commeTout le monde en parle se situe autour de 10 000$ à 15 000$. «Le Bye Bye, c'est l'équivalent du Super Bowl, dit André Rhéaume, vice-président marketing de Familiprix. On aime chaque fois arriver avec une nouvelle publicité. L'émission est diffusée dans une période propice pour les pharmacies, l'hiver. Et elle est un produit de divertissement, comme nos pubs.»

«Le parallèle est justifié, car le Super Bowl revient chaque année à date fixe et les gens l'attendent, ajoute Nicolas Marin, directeur général de l'agence de placement médias Touché! OMD. Et à titre de comparaison, la cérémonie d'ouverture des JO de Vancouver, en 2010, a été regardée en moyenne par 1,7 million de téléspectateurs, sur V et RDS combinés. Lors des séries de la Coupe Stanley avec le gardien de but Jaroslav Halak, en avril 2010, une des parties du Canadien a été regardée par 2,2 millions de téléspectateurs.»

Les espaces publicitaires du Bye Bye trouvent preneurs des mois à l'avance. «Dès qu'on fait l'annonce du retour de l'émission, vers le mois d'avril, on reçoit des engagements des annonceurs», affirme Marc Pichette.»

Concevoir un Bye Bye comporte le risque de subir les commentaires acerbes et répétés de téléspectateurs mécontents, si l'émission n'est pas jugée drôle. Foi de l'auteur et comédien Louis Morissette qui en a bavé à la suite de la diffusion du Bye Bye 2008! Une émission de fin d'année moins appréciée peut-elle aussi affecter négativement les annonceurs qui s'y associent?

«Ce sont davantage l'équipe de production, puis le diffuseur, qui sont affectés, répond Nicolas Marin. Assurément, à long terme, les annonceurs ne le sont pas, car ils ne se retrouvent pas dans le contenu de l'émission.»

«Partir la tête haute», la chronique de hugo dumas, à lire dans le cahier arts