L'Union européenne (UE), prise pour cible par Washington sur les terrains commercial et monétaire, a rappelé dimanche son statut d'« allié » historique et non d'« ennemi » des États-Unis, lors du G20 Finances à Buenos Aires.

Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a souligné que les pays européens « voulaient occuper un statut d'allié, pas d'ennemi mais d'allié », reprenant le mot utilisé par le président américain Donald Trump qui avait qualifié vendredi les Européens d'« ennemis » en critiquant leur politique monétaire et après les avoir menacés de surtaxer des produits européens.

« L'Union européenne n'est certainement pas responsable des principaux déséquilibres commerciaux. Nous cibler est certainement inapproprié », a dit le commissaire européen, alors qu'un journaliste lui demandait si l'Europe était victime de dégâts collatéraux dans la guerre commerciale entre États-Unis et Chine.

Les Européens dépêchent mercredi à Washington le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la commissaire au Commerce Cecilia Malmstrom.

« Nous essayons de construire des ponts », a poursuivi le commissaire européen.