L'Union européenne et le Japon se sont entendus «en principe» sur un accord de libre-échange qui touchera la vaste majorité des échanges commerciaux entre les deux superpuissances économiques.

L'accord devrait être officiellement endossé jeudi lors d'une rencontre entre le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le premier ministre japonais Shinzo Abe.

L'accord intervient au terme de quatre années de négociations.

La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a indiqué sur Twitter qu'une «entente politique» a été conclue et que les négociateurs recommandent maintenant à leurs leaders de la confirmer lors de leur bref sommet à la veille du sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne.

Un dirigeant européen a ajouté, sous le couvert de l'anonymat, que l'entente avec Tokyo signifie que «nous nous sommes entendus sur pratiquement tout ce qui est important pour les deux parties».

Les avocats et les traducteurs ont maintenant plusieurs mois de travail devant eux, avant que le texte ne puisse être présenté aux dirigeants nationaux du Japon et de l'UE.

Une entente exigerait du Japon une modification des protections accordées à ses producteurs laitiers, dont le marché national est protégé par des tarifs douaniers qui peuvent atteindre 40 pour cent sur le fromage fondu.

Aussi bien le Japon que l'UE protègent traditionnellement leur secteur agricole, dont le poids politique est considérable, et les produits laitiers sont une question très épineuse pour l'UE, qui représente la moitié du marché mondial.

Le dirigeant de l'UE a dit que le secteur agricole européen devrait être «le grand gagnant» des négociations.