L'Inde a enregistré une croissance de 7,3% au troisième trimestre (septembre-décembre) de son exercice 2015-16 et s'attend à une hausse de 7,6% sur l'année, la troisième économie asiatique se distinguant des autres grands pays émergents en difficultés.

Ce taux de croissance trimestriel marque un léger ralentissement par rapport au trimestre précédent (+7,7%), mais il est supérieur aux anticipations des économistes interrogés par l'agence Bloomberg qui tablaient sur une hausse de 7,1% sur un an.

Ces chiffres de la croissance, qui placent l'Inde en tête des pays à forte croissance et contrastent avec le ralentissement chinois, interviennent peu avant la présentation fin février du projet de budget indien pour 2016-17 par le gouvernement de Narendra Modi, pressé d'accélérer le rythme des réformes promises.

Malgré cette croissance, les investisseurs s'interrogent sur la capacité du premier ministre indien à mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour fournir un emploi aux plus de 10 millions de nouveaux actifs arrivant chaque année sur le marché du travail.

Selon l'agence Bloomberg, la roupie affiche la plus mauvaise performance parmi les monnaies asiatiques sur 2016 en raison de capitaux qui se détournent des marchés actions indiens, selon l'agence Bloomberg.

Le gouverneur de la banque centrale indienne (RBI), Raghuram Rajan, a récemment incité à la «prudence» sur les chiffres de la croissance indienne, révisés en forte hausse il y a un an après un changement de calcul.

La RBI a en outre pointé une moindre vivacité de la croissance de la troisième économie asiatique et l'impératif de contrôler l'inflation, disant vouloir attendre le prochain projet de budget du gouvernement pour décider d'une éventuelle baisse de son taux directeur, fixé à 6,75%.